Les semis intérieurs et les semis directs
Certains peuvent se demander pourquoi faire des semis à l’intérieur. L’avantage de faire des semis à l’intérieur est de permettre la culture d’un produit qui normalement ne pourrait pas être cultivé en sol Québécois à cause de notre climat. Faire les semis à l’intérieur donne « l’illusion » au plant que l’hiver n’existe pas !
Certains produits doivent assurément être démarrés à l’intérieur pour être récoltés à l’été. D’autres produits peuvent être semés directement à l’extérieur au printemps, mais on les sème à l’intérieur pour prendre de l’avance sur la nature et s’assurer des récoltes abondantes. Si on fait des semis intérieurs de laitue dès le mois d’avril, par exemple, notre première récolte sera prête plus tôt que si on avait attendu le dernier gel avant de les semer dehors.
À partir à l’intérieur
Les poivrons, piments, aubergines, tomates, pour n’en nommer que quelques-uns.
Plusieurs fines herbes prennent beaucoup de temps à germer et croître (menthe et thym par exemple). Pour les grands consommateurs de fines herbes, il est préférable de les semer à l’intérieur pour avoir des plants matures et forts plus tôt et pouvoir les consommer sans se priver quand l’été sera arrivé. Si l’espace manque à l’intérieur dans la maison ou que vous n’êtes pas pressés de les consommer, on peut toutefois les semer directement à l’extérieur. Cela s’applique à certaines fines herbes annuelles ou vivaces.
À partir à l’extérieur (semis direct)
Tous les légumes-racines : navets, radis, betteraves, carottes, pommes de terre, etc. Le céleri-rave, les oignons et les poireaux sont des exceptions; non seulement ils tolèrent bien la transplantation, mais pour pouvoir récolter ces légumes à maturité dans notre climat, on doit les démarrer à l’intérieur l’hiver.
Astuce : les pois, haricots et fèves n’aiment pas toujours la transplantation. Pour un meilleur résultat, utilisez des contenants biodégradables comme des godets de tourbe ou des contenants faits maison avec du papier journal pour faire vos semis. Lors de la transplantation, plantez le semis avec son contenant ; de cette façon, les racines du plant ne seront pas perturbées et le contenant se dégradera dans le sol. Mais sachez que dans les deux cas, ils poussent très vite donc on recommande généralement d’opter pour un semis direct.
Quel équipement est nécessaire ?
Voici un exemple de l’équipement pertinent à avoir pour faire des semis. À noter que plusieurs systèmes existent et que le choix de système ira en fonction de votre budget et de votre espace !
- Contenants troués pour semences : différents types existent, mais généralement un plateau en plastique, divisé en petites cellules, sera à privilégier. Les contenants biodégradables sont idéals pour les semences qui germent vite (haricot, maïs, etc.) ou les variétés qui supportent mal la transplantation (concombre, courge, capucine, etc.).
Éventuellement, selon la taille du contenant initial, repiquer les semis dans des contenants un peu plus grands sera peut-être nécessaire avant la transplantation finale dans le jardin. - « Sous-plat » ajusté au contenant ou plateau de semences: il faut un récipient qui recueillera l’excédent d’eau qui s’écoulera.
- Dôme en plastique : « couvercle » transparent ajusté au plateau/contenant de semences afin de conserver l’humidité nécessaire pour la germination (étape qui demande de l’humidité !).
- Vaporisateur : cet outil permet de maintenir l’humidité de la terre sans noyer les semences. Au début du processus, il faut un jet délicat pour conserver le terreau humide sans déranger les semences que l’on vient d’enfouir ou qui sont parfois seulement légèrement pressées dans le terreau (semis en surface), ce que permet un brumisateur. On arrosera généralement à l’aide d’un arrosoir après le repiquage ou après la transplantation quand les plantes auront produit des racines et leurs premières vraies feuilles.
- Lampe de croissance pour semis : lampe qui imitera le soleil et fournira aux semis la lumière nécessaire à leur croissance. Cet outil est surtout pertinent pour les personnes dont la maison n’est pas suffisamment lumineux.
- Terreau à semis: terreau dont la composition est adaptée à la germination en contenant. Contient généralement des ingrédients comme la tourbe de sphaigne, de l’humus, de la fibre de noix de coco, de la perlite, de la vermiculite et certaines variantes.
Quand planter en semis directs ?
Cela varie d’une plante à l’autre. Référez-vous aux conseils de culture sur les enveloppes pour chaque variété. Certaines plantes potagères tolèrent un climat frais et peuvent être semées tôt au printemps, lorsque le sol peut être travaillé. Dans cette catégorie, on retrouve les épinards, les laitues, les pois, les gourganes, suivies des échalotes, des carottes, des radis, des betteraves, entre autres. Pour les plantes de climat chaud, on attend généralement après le dernier gel (parfois même 1 à 2 semaines après celui-ci car la nature nous réserve parfois des surprises!), quand le sol est réchauffé, avant de procéder aux semis. C’est le cas notamment de certaines herbes comme le basilic, des cucurbitacées (concombre, courge, citrouille) et des haricots.